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La miséricorde dans le droit, tout en marchant ensemble
Partir de la miséricorde et ensuite appliquer les principes. Tel est l’ordre que le Père général des Jésuites, membre de la Commission pour le Rapport final de l’Assemblée invite à suivre dans la discussion synodale



Le père Adolfo Nicolás, Père général de la Compagnie de Jésus, n’a aucun doute. Pour faire converger la doctrine et la miséricorde, apparemment si antithétiques, nous devons « faire une place à la miséricorde dans la loi. Parce que la loi, telle que nous l’avons aujourd’hui dans l’Église, n’est pas toujours aussi synonyme de miséricorde. Certes, il est clair que la loi a des principes. Mais la miséricorde n’est cependant pas claire, elle a toujours une ambiguïté, car il est impossible de connaître à fond le cœur humain et ses faiblesses. La charité ne peut pas être soumise à des normes. Je pense à Paul VI qui disait aux prêtres : ceux-ci sont les principes, mais s’il vous plaît, vous êtes des pasteurs, accompagnez les personnes dans leurs réalités. Cependant, d’autres avaient l’habitude de dire, et ils le disent encore aujourd’hui : il faut être des pasteurs, mais ceux-ci sont les principes. En apparence, il s’agit de la même chose, mais l’ordre est inversé ».
 
C’est ce qu’a déclaré le père Nicolás, lors d’une interview au quotidien italien « Il Corriere della Sera », entièrement axée sur le Synode et que nous présentons, en avant-première, dans un dossier sur l’assemblée des évêques, qui raconte les journées du 6 et du 7 Octobre 2015, avec en particulier les déclarations de certains des ses acteurs principaux, à savoir le cardinal Shönborn, le cardinal Di Nardo et Mgr Phiri.
 
Le père général des jésuites, l’un des membres de la commission nommée par le Pape François afin de rédiger le Rapport final du Synode, a ensuite parlé du style adopté par le Saint-Père, toujours en chemin avec les autres et qui n’est jamais seul. « Seul – a ainsi souligné le père Adolfo Nicolás – il pourrait certainement aller beaucoup plus vite. Il pourrait être une « star », surtout maintenant qu’il a le soutien du peuple. Mais ce n’est pas ce qu’il veut. Il ne se soucie pas d’être une « star » et, si vous marchez seul, c’est ensuite le ressac qui arrive. François veut, au contraire, marcher avec les évêques, savoir ce qu’ils pensent, les convaincre à travers ces expériences synodales. Il veut le bien de l’Église, et l’Église a besoin de temps pour changer » a enfin conclu le père Adolfo Nicolás.
 


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