Torna in Home Page
 HOME FRA » Église » Théologie de la famille » Qu'en est-il de la piété filiale ?    

Qu'en est-il de la piété filiale ?   versione testuale
Une éditorial sur la catéchèse du Pape


Les paroles du Pape François à l’occasion de l’Audience générale du 4 Mars 2015 ont profondément touché le cœur de millions de croyants et de personnes de bonne volonté.
 
Une meilleure alimentation et un accès accru aux soins sanitaires ont augmenté la durée de vie moyenne d’innombrables citoyens, à des niveaux jamais imaginés jusqu’à présent. Tout en étant très reconnaissants pour ces bénédictions, pour notre part, nous faisons tout notre possible pour veiller à ce que ces avantages soient mis à la disposition de l’ensemble de la famille humaine.
 
Par le passé, les choses étaient différentes car le taux de natalité par famille était souvent beaucoup plus élevé et l’espérance de vie était significativement plus faible. Vu que l’âge des personnes âgées n’allait pas au-delà des 70 ans, ces dernières étaient généralement en possession de tous leurs moyens, aussi bien au niveau physique que mental, et tout en étant capables de s’occuper d’elles-mêmes, pour la plupart, elles s’occupaient également au moins d’un des plus jeunes membres de la famille.
 
Aujourd’hui, pour beaucoup, il n’en est plus ainsi. Et si l’on considère l’aide professionnelle qu’exige un âge avancé, ainsi que les exigences croissantes de vie et de travail des jeunes générations, nous voyons combien de sociétés ont répondu aux nécessités des plus âgés en mettant à leur disposition des centres institutionnels et des maisons de retraite, dans lesquels des équipes de professionnels rémunérés s’occupent des nécessités physiques, émotionnelles et sanitaires des personnes âgées. Et beaucoup sont les professionnels de la santé qui donnent clairement et magnifiquement le meilleur de leurs facultés afin de s’occuper de nos personnes âgées.
 
Notre Saint-Père a pleinement raison. En parlant comme un prophète, il avertit et dénonce le croissant péché de l’abandon des personnes âgées. Ce péché pour lequel les pères, les mères, les oncles et les tantes, à titre d’exemple, sont largement – voire entièrement – abandonnés aux soins de professionnels, tandis que les jeunes se consacrent à leur travail, mais aussi à leurs loisirs, tout en continuant de faire face aux coûts des soins de leurs proches âgés. Et combien d’entre eux sont seuls ! Qu’en est-il de la piété filiale ? Qu’en est-il de cette vertu qui suit la pratique du quatrième commandement, où la règle « Honore ton père et ta mère » a non seulement été relativisée, en rejoignant ainsi la dernière place dans nos vies, mais elle a même été totalement ignorée ? Quelle tragédie !
 
Les personnes âgées ont droit à notre amour. Elles représentent nos racines et sont une source d’enrichissement pour chacun de nous, outre que pour la société. Leur âge avancé ne constitue pas une charge, car le fait de répondre à leurs nécessités nous apporte le véritable bonheur, parce que c’est dans l’amour que nous sommes ultérieurement enrichis par leur sagesse. Comme personne d’autre, les personnes âgées transmettent aux générations futures les fruits de leur expérience spirituelle et humaine qui est mûre.
 
Que les paroles du Saint-Père puissent nous éclairer afin de répondre à notre appel solennel qui est celui d’honorer nos personnes âgées.
 
Catherine Wiley
Président Catholic Grandparents Association
 
print
Copyrights 2012. All rights reserved Pontificium Consilium pro Familia