En plus de renforcer les liens entre les peuples et les religions, le pèlerinage en Terre Sainte du Pape François a également été l’occasion que le Souverain Pontife a cueillie pour parler au monde entier de la famille et de la dignité de la vie humaine. Ce sont les thèmes qui sont apparus, avec une certaine importance, dans certaines de ses interventions publiques : tout d’abord, dans le Regina Coeli de Dimanche 25 mai 2014, où le Saint-Père a voulu exprimer sa proximité à la communauté chrétienne de la Galilée et de Nazareth, la ville de la Sainte famille : «
En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va spontanément à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre International pour la Famille ».
Ensuite, à Jérusalem, dans leur déclaration conjointe, lors de la rencontre œcuménique, le Pape François et Bartholomée I, Patriarche de Constantinople, ont voulu rappeler tout particulièrement la famille et le mariage. Tous deux ont ainsi affirmé que « cependant, même en faisant ensemble cette route vers la pleine communion, nous avons maintenant le devoir d’offrir le témoignage commun de l’amour de Dieu envers tous, en travaillant ensemble au service de l’humanité, spécialement en défendant la dignité de la personne humaine à toutes les étapes de la vie et la sainteté de la famille basée sur le mariage, en promouvant la paix et le bien commun, et en répondant à la souffrance qui continue d’affliger notre monde. Nous reconnaissons que la faim, la pauvreté, l’analphabétisme, l’inéquitable distribution des ressources doivent constamment être affrontés. C’est notre devoir de chercher à construire une société juste et humaine dans laquelle personne ne se sente exclu ou marginalisé ».
Mais même en Cisjordanie, lors de sa rencontre avec des enfants handicapés à Béthanie, le Pape François a demandé de prier pour la paix et pour les éléments les plus faibles de la société :
« À vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu, vous êtes dans mes prières, et je vous remercie pour votre chaleureuse, joyeuse et nombreuse présence. Merci ! ».
Ensuite, le Pape a entièrement consacré son homélie, qu’il a prononcée à la place de la Mangeoire, à Bethléem, à quelques pas de la Grotte de la Nativité, à la promotion et au soin des enfants. Ainsi, le Saint-Père a rappelé que « l’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. L’ange dit aux bergers : « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ». Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe “diagnostic” pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. Pensons à l’œuvre que réalise l’Institut Effetà Paolo VI en faveur des enfants palestiniens sourds-muets : c’est un signe concret de la bonté de Dieu. C’est un signe concret que la société s’améliore. Dieu, aujourd’hui, nous répète à nous aussi, hommes et femmes du XXIème siècle : “Voici le signe qui vous est donné”, cherchez l’enfant … L’enfant de Bethléem est fragile, comme tous les nouveau-nés. Il ne sait pas parler, et pourtant il est la Parole qui s’est faite chair, venue changer le cœur et la vie des hommes. Cet enfant, comme tout enfant, est faible et a besoin d’être aidé et protégé. Aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, depuis le sein maternel ».