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L’Église de Syrie, agneau sacrificiel   versione testuale
L'Archevêque maronite de Damas sonne l’alarme: «Ici l'on meurt dans l’indifférence du monde»



«L’Église de Syrie est fragile, elle est devenue un mur des lamentations ». C’est l’alarme lancé par l’Archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar, dans une lettre adressée au Conseil pontifical pour la famille. La situation en Syrie est de plus en plus dramatique. Les bombardements et les raids se sont intensifiés. Le choix des chrétiens syriens, souligne ainsi l’Archevêque, est de plus en plus divisé entre « mourir ou partir ».
 
Un nombre croissant de personnes continue de demander la protection de l’Église ou du moins son aide afin d’obtenir un visa et être ainsi en mesure de quitter le pays. La guerre s’étend de village en village, ne laissant derrière elle que destruction et désolation, et les attaques touchent principalement les civils, chrétiens et musulmans, sans que soient épargnés les écoles, les hôpitaux et même les ambulances. Dimanche 14 Avril 2013, au cours d’un raid de l’armée dans une banlieue de Damas, neuf enfants ont trouvé la mort. À Alep, une voiture piégée a explosé dans le centre-ville.
 
« Les gens meurent aussi par manque de médicaments ou parce que les médicaments sont périmés » écrit encore Mgr Nassar. « On meurt également de malnutrition ou à cause de maladies annexes, telles que le diabète, les maladies cardiaques ou l’allaitement ». « Partir, c’est aussi mourir, mourir lentement », en perdant sa propre maison, son église, son école, ses amis, le cimetière où sont enterrés nos proches. « Éradiquer l’homme de ses racines c’est comme lui empoisonner l’eau qu’il boit ». Et tout se passe dans « l’indifférence et le silence du monde face à ce long et lourd calvaire ». Beaucoup se sentent abandonnés à un destin de mort, sans même être en mesure de partir.
 
Il y a déjà plus de cinq millions de réfugiés syriens. La Syrie est « l’agneau immolé » d’une mort absolument inutile dans une guerre insensée. Le réconfort est venu de l’appel du Pape François à l’occasion de Pâques et des prières des églises du monde. L’église syrienne est confrontée à un terrible problème de conscience, car conseiller de rester peut signifier laisser les personnes aller à l’encontre de la mort « comme un agneau muet face au boucher », et les aider à partir, c’est comme rester regarder la Terre biblique des derniers chrétiens. En guise de consolation, pour les pauvres frères sur le calvaire syrien, nous ne pouvons que citer les paroles du Sauveur dans l’Évangile de Matthieu: «N’ayez pas peur, je suis avec vous ».
 
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