Concernant la rencontre avec le Pape François, l’archevêque a souligné « la grande sensibilité et la forte attention aux questions de la famille en général, tout en cherchant les moyens qui maintiennent ferme la vérité de l’Évangile, et également une tradition enracinée dans la vérité de certains aspects fondamentaux du mariage : la sainteté et l’indissolubilité, des aspects essentiels qui proviennent de la volonté du Christ ». Du point de vue pastoral, poursuit par ailleurs Mgr Nosiglia, nous devons aussi trouver de nouvelles voies, « dans le respect des individus » et dans la dimension de l’accueil. Tous, même ceux qui ne sont pas parfaitement cohérents avec les enseignements de la doctrine catholique, doivent se sentir accueillis dans l’Église, « comme l’a fait Jésus avec la femme adultère – souligne encore l’archevêque – en rappelant que « Je ne suis pas venu pour condamner, je vous accueille, je vous invite à ne plus pécher, et à trouver en vous la force de vivre certaines situations », même avec la souffrance et dans l’accueil de l’Évangile, mais avec l’attitude du père envers le fils prodigue, qui fait preuve d’un accueil total ». Sans, bien sûr, confondre l’accueil avec l’indulgence. « Professant la vérité dans la charité, comme le dit l’apôtre Paul ».

 

Parmi les questions prioritaires dans les diocèses du Piémont et de la Vallée d’Aoste (dans la première partie de l’entretien, ci-joint à la synthèse de la rencontre avec les évêques au Conseil pontifical pour la famille, dont voici le lien ), Mgr Nosiglia a aussi indiqué « le choix de beaucoup de jeunes de ne pas se marier car incapables d’accueillir le mariage comme un fait positif, soit parce qu’ils le voient comme une prison, soit comme l’aboutissement de l’expérience qu’ils vivent dans la cohabitation ». Mais, « nous devons les accompagner avec charité et miséricorde, avec amour, sans les condamner et sans ostracismes ».

 

Il ne faut « pas laisser la famille seule, mais toujours l’accompagner, la valoriser et la soutenir afin qu’elle puisse apporter sa contribution décisive et fondamentale à l’éducation humaine et chrétienne des enfants au sein de leur propre maison » a encore affirmé Mgr Nosiglia. Il faut « recommencer en partant des familles et les remettre au centre de la communauté et de la pastorale, afin que la famille devienne un sujet social important ». Ensuite, il y a l’engagement fondamental de l’éducation à l’amour. « Le mariage est une vocation et en tant que tel, il doit être soutenu par une formation, alors qu’il est au contraire souvent abandonné. La sexualité n’est pas un simple exercice de relations sexuelles, un laisser libre cours aux pulsions. Nous devons, au contraire, préparer au choix de la famille, avec joie et maturité, aussi à travers le témoignage des familles chrétiennes et des jeunes ».

 

Enfin. l’évêque a rappelé qui la Semaine sociale des catholiques italiens se tiendra à Turin sur le thème « La famille, espoir et avenir pour la société italienne » au programme du 12 au 15 Septembre 2013.