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Le courage de l’espérance   versione testuale
Lundi 30 Septembre 2013, à Rome, Mgr Vincenzo Paglia à la Rencontre internationale organisée par la Communauté de Sant’Egidio



Dans le vaste programme de la Rencontre internationale de prière pour la paix, intitulée « Le courage de l’espérance » et organisée au cours de ces derniers jours par la Communauté de Sant’Egidio, à Rome, le président du Conseil pontifical, Mgr Vincenzo Paglia, a participé à un des 50 panels prévus sur le thème « Besoin de famille ». La rencontre a été animée par Marco Tarquinio, directeur d’Avvenire. Parmi les rapporteurs : Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, en France ; le président de la Communauté juive de Rome, Riccardo Pacifici ; le directeur du Centre pour l’étude des sociétés en voie de développement en Inde, Rai Kumar Srivastava ; le vice-président du Mouvement « Ennahdha », Abdelfattah Mourou, de Tunis ; le sénateur Giampiero Dalla Zuanna, et le député européen Antonio Tajani.
 
« La famille se trouve à présent dans une situation paradoxale » a déclaré Mgr Vincenzo Paglia. « D’une part, l’on attribue une grande valeur aux liens familiaux, à tel point qu’ils en deviennent la clé du bonheur ; mais de l’autre, nous voyons que les ruptures conjugales sont de plus en plus fréquentes, au point qu’il est presque impossible d’imaginer une famille qui puisse continuer dans le temps. La culture ne supporte pas la famille comme un idéal possible. D’où le grand nombre de problèmes qui mettent en crise le mariage et la famille ». En effet, « le moi l’emporte sur le nous, et l’individu sur la société et sur la famille. L’on préfère ainsi la cohabitation au mariage, l’indépendance individuelle au nom de la liberté à la dépendance mutuelle au nom de l’amour responsable. Dans une sorte de renversement, l’on pourrait affirmer que plutôt que comme ‘une cellule de base de la société’, la famille est considérée comme la ‘cellule de base de l’individu’ ».
 
Mais « cette ‘dictature de l’individualisme’ – qui fait exploser les liens affectifs, les droits, les devoirs et les responsabilités – ne fait du bien à personne ; au contraire, elle creuse des abîmes de douleur chez les personnes qui se séparent, qui s’éloignent et entrent en conflit entre elles. En découlent une douleur, un manque de confiance et un sentiment d’incertitude qui impliquent notamment les plus vulnérables, dans les familles et dans la société. C’est d’eux, des plus faibles, que l’on comprend entièrement le « besoin d’avoir une famille », qui est l’un des besoins primaires de la vie des êtres humains. Il suffit de penser aux enfants et aux personnes âgées, aux personnes seules et aux malades, aux handicapés et aux personnes défavorisées. Au sein de la famille, il est plus facile d’être accueilli et de ne pas être rejeté, d’être aimé et de ne pas être abandonné, d’être embrassé et de ne pas être mis de côté. La civilisation d’une société se fonde sur cette distinction ».

Au cours de son intervention, l’archevêque a déclaré que « lorsque la culture contemporaine promet l’objectif de l’autonomie absolue de l’individu, elle le trompe, car elle promet un objectif qui est complètement irréel et qui ne prépare pas les êtres humains à faire face aux difficultés et aux sacrifices que requiert une relation durable et réelle entre les êtres humains ».
 
À la fin de son rapport, le président du Conseil pontifical a renouvelé son invitation à rendre la famille plus solide. « Les liens entre le ‘moi’ et l’‘autre’ sont les deux fils avec lesquels l’on tisse la toile du ‘nous’. Et ce tissage, pour nous chrétiens, commence entre l’église et la maison ».
 
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