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L’intégrité de la famille   versione testuale
Entretien avec le président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), Mgr Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla


1) Q. – Vous êtes président du CELAM, le Conseil épiscopal latino-américain. À votre avis, quelle peut être aujourd’hui la contribution des familles d’Amérique latine à l’Église et à la société de vos nations ?

R. – Avant tout, nous pouvons encore compter avec un pourcentage très élevé de familles qui sont proches de l’Église catholique, de familles qui ont une identité catholique et des familles qui ont encore le désir d’avoir des enfants. Je pense qu’il s’agit d’une combinaison de ces éléments, même si nous n’avons pas la certitude que cela puisse continuer, étant donné que maintenant les influences de la société mondialisée commencent à imprégner la famille. C’est le moment opportun pour notre Église en Amérique latine, de renforcer et de consolider la famille afin de continuer à offrir ce témoignage au monde.
 
2) Q. – Précisément, concernant la question de la mondialisation dont vous parliez, nous assistons dans le monde à l’imposition d’un modèle général de la famille. Comment vivez-vous la relation entre l’identité culturelle de vos pays et la mondialisation ? Où peut-on voir cette tension ?

R. – Le Mexique et, en général, l’Amérique latine ont une idiosyncrasie très particulière. Ils ont une identité bien définie, mais la mondialisation est en train de nous imposer certains modes de vie qui contrastent la vie quotidienne ou traditionnelle de la famille. Par exemple, on enregistre une perte de plus en plus évidente de la coutume des familles de manger ensemble autour d’une table. Il s’agit d’effets de la mondialisation auxquels nous devons prêter une grande attention afin d’être en mesure de les contraster.
 
3) Q. – Au cours des derniers jours, le cardinal Baldisseri est intervenu sur le Synode en déclarant qu’il devra s’occuper de toute l’expérience de la famille, non seulement de certains des problèmes, tels que celui dont nous parlons aujourd’hui si facilement, à savoir de la communion des divorcés remariés. Quel est votre point de vue à ce sujet ? Quel est le point de vue du parcours de vos églises ? Quelles sont les questions relatives à la famille dont le Synode et, plus généralement, l’Église, devrait s’occuper en ce moment ?
 
R. – Fondamentalement, il faudrait se concentrer sur la question de l’intégrité de la famille, des circonstances qu’elle vit et de ce qui doit être fait dans la relation famille-Église. Le reste viendra par surcroît. Même cette grave et complexe question des divorcés remariés.
 
4) – Voulez-vous nous raconter et offrir à nos lecteurs une belle histoire récente dont vous vous souvenez et qui concerne une expérience de la pastorale familiale ou de la vie de famille dans votre pays ?
 
R. – Un témoignage qui m’a beaucoup marqué a été celui avec les sept diocèses qui forment une partie de la Province ecclésiastique de Tlalnepantla. Nous avons fait un congrès sur la famille, dans chaque diocèse, et un an plus tard, en 2013, un grand Congrès de toute la province, avec l’ensemble des sept diocèses, et avec tous les agents de la pastorale des familles présentes. Nous avons ainsi vu combien les familles combattent et combien elles essaient de transmettre au mieux la foi à leurs enfants. Et l’un des plus beaux témoignages est de voir comment elles y réussissent en restant en contact avec d’autres couples, comment les enfants de ces dernières entrent en contact les uns avec les autres au moyen de la foi, et comment se renforce ainsi la participation à la messe du dimanche.
 
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